On peut douter, se demander si on a bien fait, si on est correct, si on est assez, ce qu'on aurait pu dire, comment arriver à nos fins, comment être mieux compris...
Les remises en question peuvent être sans fin si on ne boucle pas la boucle ou si on ne l'ouvre pas pour contempler les autres possibilités! Pour y arriver, une stratégie très intéressante peut être de "revirer la phrase à l'envers"!
Par exemple, si tu demandes l'appui à un collègue et que tu ne l'obtiens pas, tu peux te dire plusieurs suppositions:
Il ne m'aime pas.
Il ne me comprend pas.
Je ne suis pas convainquant.
C'est toujours les autres qui ont raison.
On ne m'écoute jamais.
...
Si on prend la phrase : Il ne me comprend pas. La "revirer à l'envers" pourrait devenir:
Je ne le comprend pas.
Je ne me comprend pas.
Il me comprend.
Je me comprends.
Ensuite, pour chacune de ces phrases, prendre le temps de réfléchir à la possibilité qu'elle soit vraie, trouver des exemples en sa faveur et en sa défaveur, permet de revoir notre perspective pour la nuancer voire développer notre empathie ou se sentir mieux dans la situation. Cet exercice permet de s'ouvrir à des idées qu'on n'avait pas considérées spontanément. Il cultive la souplesse et le lâcher prise.
Si on prend la phrase: C'est toujours les autres qui ont raison. Ce pourrait être retourné ainsi:
C'est toujours moi qui a raison (et pas les autres).
Les autres n'ont jamais raison (et pas moi).
Je ne donne jamais raison aux autres.
Bonnes pirouettes!
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